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Keyvisual de l'exposition «Colonialisme : une Suisse impliquée»

Colonialisme – Une Suisse impliquée

Depuis le XVIe siècle, la société suisse est de plus en plus connectée à l’échelle mondiale. L’exposition a montré, en onze sections, les implications de Suissesses et de Suisses dans des domaines d’activité liés au colonialisme. Ceux-ci vont de la participation à la traite des personnes réduites en esclavage à l’exploitation d’êtres humains et de ressources naturelles justifiée par la recherche scientifique de l’époque, en passant par le service mercenaire dans les colonies.

Le long de son parcours, l’exposition a présenté des personnalités et institutions domiciliées dans la Suisse actuelle, mais également des individus réduits en esclavage et colonisés qui résistent et agissent, même si de nombreuses traces sont presque perdues aujourd’hui.

L’héritage du colonialisme européen est encore bien présent à ce jour dans le monde. Dans sa dernière partie, l’exposition invitait le public à se confronter avec les débats actuels.

Vous trouverez ici une sélection de contenus tirés de l’exposition proposée au Musée national à Zurich du 13 septembre 2024 au 19 janvier 2025. L’exposition sera présentée sous une forme adaptée au Château de Prangins du 26 mars au 11 octobre 2026.

«Die vielfältige, aber schwer fassbare Rolle unseres Landes stellt uns vor eine Entscheidung. Wenden wir uns vom Thema ab, weil es so komplex, ja scheinbar undurchdringlich ist? Oder sehen wir besonders genau hin, weil wir nur so begreifen können, wie es wirklich war? Und wie dieses koloniale Erbe unsere Gegenwart prägt?»

Bundesrätin Elisabeth Baume-Schneider, Vernissage in Zürich, 12.09.2024

An der Vernissage zur Ausstellung haben Bundesrätin Elisabeth Baume-Schneider und Henri-Michel Yéré, Historiker und Poet der Universität Basel, gesprochen.

Inhaltsverzeichnis

Asservissement

Afin d’exploiter des plantations dans les Caraïbes ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, les négociants européens déportent, entre le XVIe et le XIXe siècle, plus de 12 millions d’individus d’Afrique vers les colonies. Cela est possible également parce qu’il existe déjà un commerce interne des esclaves en Afrique.

Plus de 250 entreprises et particuliers suisses prennent part à la traite et à la déportation de quelques 172 000 personnes. La déshumanisation des personnes réduites en esclavage est la condition préalable à cette forme d’exploitation. La traite transatlantique crée les conditions permettant au racisme de se développer dès le XVIe siècle.

© Musée national suisse

Richesse obtenue à travers l’exploitation
La traite atlantique atteint son apogée au XVIIIe siècle. Des villes comme Berne et Zurich investissent aussi dans le commerce
des esclaves : toutes deux sont actionnaires de la South Sea
Company
britannique, qui déporte plus de 38 000 personnes
réduites en esclavage.

Stock, action de la South Sea Company, Londres, 1729 | Sammlung Schweizer Finanzmuseum der SIX Group, Zürich

Fabricant, négociant, investisseur
La maison Christoph Burckhardt & Cie produit à Bâle des indiennes et fait du commerce avec des denrées coloniales. La famille Burckhardt participe à 21 traversées au cours desquelles 7 350 personnes réduites en esclavage sont déportées.

Extrait de compte pour le navire de traite Le Cultivateur, Ch. Burckhardt & Cie, Bâle, 1815–1817 | Schweizerisches Wirtschaftsarchiv, Basel

La liste d’êtres humains à côté de diverses denrées commerciales montre que les personnes réduites en esclavage étaient considérées comme des marchandises. L’esclavage n’est pas une invention du colonialisme européen , mais le commerce triangulaire représente une nouvelle dimension dans la capitalisation du corps humain. Les personnes réduites en esclavage sont dégradées au rang de fret et déportées avec une violence monstrueuse dans les colonies.

Indiennes | © Musée national suisse

Indiennes
Les toiles de cotons imprimées sont une monnaie d’échange importante du commerce esclavagiste. Ce fragment est probablement le seul tissu conservé ayant été produit spécialement pour être échangé contre des personnes réduites en esclavage.

Le lion et la chèvre, Manufacture Petitpierre & Cie, Nantes, vers 1790,
impression au bloc de bois sur coton | Musée national suisse

biografie-jacques-louis-de-pourtales.pdf
biografie-pauline-buisson.pdf

La possession de personnes réduites en esclavage

Depuis le XVIIe siècle, des particuliers suisses possèdent des plantations qu’ils cultivent grâce au travail de personnes réduites en esclavage, par exemple dans les Caraïbes et au Brésil. L’exploitation de femmes, d’enfants et d’hommes réduits en esclavage leur permet de s’enrichir considérablement.

Des entrepreneurs et mercenaires suisses possèdent, eux aussi, des personnes réduites en esclavage dans les colonies européennes. En Asie, par exemple, les mercenaires vivent souvent avec des femmes réduites en esclavage. On sait que certains d’entre eux emmènent les personnes réduites en esclavage en Suisse.

Et aujourd’hui ?

Des demandes de réparation liées au crime de l’esclavage existent depuis des années. Il n’est pas encore clair si et qui doit payer et qui doit obtenir les réparations. L’historien Hans Fässler met les choses en perspective.

Au Brésil, le nom Helvécia rappelle le passé suisse de cet endroit. Le souvenir de l’esclavage perdure chez les descendantes et descendants. Les images du photographe suisso-brésilien Dom Smaz et les bandes de tissu brodées par l’artiste suisse Denise Bertschi évoquent ce passé.

Descendants de l’esclavage
Lorsque l’esclavage est aboli au Brésil en 1888, quelque 2 000
personnes réduites en esclavage obtiennent leur liberté à
Helvécia, l’ancienne colonie germano-helvétique de Leopoldina, comme par exemple le grand-père de Dona Cocota.

Dom Smaz, Dona Cocota, Helvécia, Brésil, 2015 | Musée national suisse

Traces de familles suisses
À côté des descendants des personnes réduites en esclavages, des descendants de la famille suisse Sulz vivent aussi à Helvécia, l’ancienne colonie germano-helvétique de Leopoldina.

Dom Smaz, Carlos Henrique Cerqueira (petit-fils de Henrique Sulz), Helvécia, Brésil, 2017 | Musée national suisse

Le commerce

Depuis le XVIe siècle, les Suisses sont actifs dans le commerce de denrées dites coloniales : épices, tabac ou thé en provenance des territoires d’outre-mer. Par la suite, ce sont surtout les textiles la principale monnaie d’échange dans le commerce triangulaire transatlantique – une activité fort lucrative pour les maisons de commerce.

Dès le milieu du XIXe siècle, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est servent de débouchés pour les produits industriels européens et en contrepartie l’Europe importe des matières premières pour stimuler sa production industrielle. En Suisse, un pays pauvre en matières premières, certaines maisons de commerce profitent de la situation pour se hisser au rang des principaux négociants en matières premières au monde.

Cacao
La plante de cacao ne pousse que dans les régions tropicales.
Au XVIIIe siècle, le cacao une des principales matières premières récoltées par les personnes réduites en esclavage. Il est vendu sur le marché mondial également par des sociétés commerciales suisses. 

Le cacao ne passe d’Amérique du Sud en Afrique qu’au XIXe siècle.  Ce n’est que grâce au cacao des colonies et à l’association entre l’industrie chocolatière et l’industrie laitière en plein essor que le triomphe du chocolat suisse a été possible.

Fruit de cacao, cacahuatl (Nahuatl, langue aztèque), Ghana, 2024

Aire de séchage du cacao à Accra
Fondée en 1859, la bâloise Missions-Handlungs-Gesellschaft naît de la Mission de Bâle. Elle est active dans le commerce du cacao et cultive des cacaoyers. Dès 1921, l’Union Trading Company est une des plus grandes sociétés commerciales de Suisse.

Accra, aire de séchage du cacao, vers 1904/1905 | Mission 21, Bestand der Basler Mission 

La Missions-Handlungs-Gesellschaft est membre du cartel des sociétés européennes de commerce et peut ainsi faire pression sur les prix de production et entraver la concurrence des sociétés africaines présentes sur le marché. Sur la photo : travailleurs locaux et gardien vêtu de « blanc colonial » – l’image exprime clairement la disparité de pouvoir.

Le commerce de transit

Les entreprises de commerce de transit échangent des matières premières sans que les marchandises passent par le pays où elles ont leur siège. Grâce au libre accès aux marchés et à une capitalisation élevée, des entreprises telles que la bâloise Missions-Handlungs-Gesellschaft ou Volkart & Cie génèrent d’importants bénéfices et profitent du fait que les colonies se tournent vers la production de matières premières.

Dès 1880, la baisse des prix des transports et les nouvelles technologies de communication entraînent un énorme essor du commerce ; la Suisse devient l’une des principales plaques tournantes du négoce des matières premières.

Warum ist die Schweiz – ohne eigene Rohstoffe und einer ungeeigneten Topografie – so reich?
L’état actuel des recherches ne permet pas de répondre à la question de savoir si la Suisse (en tant qu’État) est devenue riche grâce aussi à ses imbrications coloniales. Des entreprises et familles individuelles ont sans aucun doute profité du colonialisme tandis que, vers 1900, la majeure partie de la population était encore pauvre et défavorisée.

Von Mythen und Fakten: Zum Ursprung des Schweizer Reichtums, Diskussion mit Markus Somm Journalist und Historiker, und Hans Fässler, Historiker, Echo der Zeit, 21.12.2021 | Schweizer Radio und Fernsehen SRF

Et aujourd’hui ?

En 2021, la Suisse compte quelque 960 entre-prises de commerce de matières premières, qui gèrent environ un quart des transactions liées
à cette activité.

Le Nord global continue de profiter des bénéfices, tandis que les pays du Sud global, d’où proviennent les matières premières, supportent la lourde charge des dégâts environnementaux ou sont exposés à des conditions de travail inhumaines. Les populations ne profitent guère de la richesse en matières premières de leurs pays.

Les mercenaires

Dès la fin du XVIe siècle, les mercenaires suisses servent dans les armées coloniales européennes et participent à de violentes campagnes de conquête ainsi qu’au maintien de l’ordre colonial.

Le chômage et le dénuement, mais aussi les modèles de masculinité prônant l’héroïsme et la soif d’aventure, sont des facteurs déterminants qui poussent à s’enrôler dans des armées étrangères. Le mercenariat est certes interdit en 1859, mais le service étranger demeure possible. Des milliers de jeunes Suisses servent dans la Légion étrangère française ainsi que dans l’armée royale des Indes néerlandaises en Asie et Afrique coloniales.

Biografie: Alois Wyrsch, Hans Christoffel & Si Singamangaraja XII.

biografie-alois-wyrsch.pdf
biografie-hans-christoffel.pdf
biografie-si-singamangaraja-xii.pdf

Et aujourd’hui ?

Jusqu’à une bonne partie du XXe siècle, les mercenaires suisses sont célébrés comme des héros, comme des hommes forts prêts à s’engager dans les batailles. On occulte le fait que ces mercenaires ont contribué à imposer des régimes violents, qu’ils ont souvent perdu la vie ou sont rentrés en Suisse gravement traumatisés par les violences vécues.

Dans les anciennes colonies, les mercenaires et leurs violences excessives suscitent des souvenirs bien différents. Der Zürcher Ethnologe Edgar Keller und sein Kollege Yoseph Agato Sareng interviewten 2008 Bewohnerinnen und Bewohner von Flores, deren Eltern und Grosseltern Zeuginnen und Zeugen der vom Schweizer Hans Christoffel befehligten Massaker von 1907 waren.

2023 interviewen Keller und Sareng die Nachfahren erneut. Im Film erzählen Franziskus Rema Lawa, Thomas Mite, Petronela Ene Sugi, Martin Lalu, Petronela Ene Sugi und Mosolaki Kristoferus Oramu von den Gewalterfahrungen ihrer Vorfahren, aber auch von Widerstand gegen die Holländer.

Les colonies de peuplement

Dès 1600, les gouvernements coloniaux fondent des colonies dites de peuplement, où les Européennes et Européens doivent cultiver un territoire prétendument sans propriétaire et se consacrer au commerce. Ce territoire est ainsi disputé à la population indigène.

Même si la plupart des émigrantes et émigrants suisses sont issus de milieux modestes, bon nombre profitent à long terme, en tant que personnes blanches, des structures de pouvoir dominantes et contribuent à chasser par la violence la population autochtone – surtout en Amérique du Nord et du Sud, mais aussi, dans certains cas, en Asie et Afrique.

New Bern

Christoph von Graffenried fonde en 1710 la colonie de New Bern, dans l'actuelle Caroline du Nord aux États-Unis. La puissance coloniale anglaise lui attribue un territoire de 16 200 hectares, où cependant vivent déjà des familles du peuple Skarù·ręʔ (appelé aussi Tuscarora), qui se battent depuis des années pour leur indépendance.

La guerre éclate en 1711, les Skarù·ręʔ attaquent New Bern, la ville est presque entièrement détruite. En 1712, les Skarù·ręʔ perdent leur combat, des centaines d’entre eux sont tués ou capturés et vendus en tant qu’esclaves.

San Carlos

Lorsque, dès 1809, les pays d’Amérique du Sud s’émancipent des puissances coloniales espagnole et portugaise, des États libres voient le jour, gouvernés par des élites blanches et créoles. Celles-ci sont censées devenir des sociétés blanches d’après le modèle européen.

Entre 1856 et 1896, plus de 20 colonies de peuplement suisses, comme celle de San Carlos, sont fondées en Argentine – en grande partie par des paysans appauvris provenant des vallées alpines valaisannes.

Pauvreté
De nombreux colons – femmes et hommes – ont quitté la Suisse poussés par la pauvreté. Souvent, ils ne s’enrichissent pas dans leur nouvelle patrie, leur situation économique ne s’améliore que pour la deuxième ou troisième génération.

Colonie de San Carlos, 1883 | Schweizerisches Wirtschaftsarchiv, Basel

Cette photographie montre d’une part les conditions de vie difficiles des colons, d’autre part elle cimente l’idée d’un pays vaste et inhabité. On n’y voit pas que les colons s’établissent sur des terres périodiquement habitées par la population indigène, qui est chassée par la force.

Et aujourd’hui ?

À la fin du XIXe siècle, l’État chilien conquiert de vastes régions du sud du Chili actuel, où le peuple Mapuche vit de manière autonome.
Les Mapuches sont assassinés ou privés de leurs droits. Leurs terres sont expropriées et distribuées aux colons européens, parmi lesquels la famille Luchsinger originaire d’Engi (GL). 

À ce jour, les Mapuches se battent pour obtenir la restitution de leurs terres, y compris celles appartenant aux descendants de la famille
Luchsinger, qui par contre estime en être la légitime propriétaire.

Biografie: Christoph von Graffenried & Chief Hancock

biografie-christoph-von-graffenried.pdf
biografie-chief-hancock.pdf

Verkaufen, was einem nicht gehört
Die Arbeit Free To All besteht zum einen aus einem historischen Plakat der Kansas Pacific Railway und zum anderen aus der Darstellung eines Kaw, einem Angehörigen eines indianischen Stammes. Der Kaw in der Mitte überdeckt den Schriftzug, der für die aussergewöhnliche Landschaft wirbt, die mit dem Zug entdeckt werden kann.

Das Plakat verspricht Millionen Hektar Land Free To All: Diese Inschrift findet sich im Stempel oben rechts auf dem Plakat. Chris Pappan platziert die historische Fotografie des Kaw-Manns in der Mitte um zu zeigen, dass dieses Land keineswegs frei für alle ist: Land, das eigentlich der indigenen Bevölkerung gehört, wird für viel Geld verkauft und privatisiert. Die indigene Bevölkerung bezahlt dieses Land mit Zwangsumsiedlung oder mit ihrem Leben.

FREE TO ALL, Chris Pappan, 2013, Acryl und Blattgold auf Holz. Sammlung NONAM

Plakat Kansas Pacific Railway, Kansas Pacific Railway Company, zwischen 1880 und 1900, Kansas Historical Society

Foto: Kaw-Angehöriger, möglicherweise No-pa-wy, Alexander Gardner, Washington D.C., 1867, National Museum of the American Indian, P10140

Wir sind noch hier: Die Kunst von Chris Pappan
Chris Pappan (*1971, Colorado Springs, USA) bringt mit seiner Kunst die Geschichten seiner Vorfahren vom Stamm der Osage und Kaw in die Gegenwart. Seine Arbeiten basieren auf der ledger art, einer traditionellen Kunstform der indianischen Bevölkerung, die seit 1865 auf Papier verbreitet ist. Der Künstler weist mit seinen Werken darauf hin, dass die Geschichte dieser Menschen nicht mit der Vertreibung in die Reservate endet, sondern dass sie bis heute einen Teil der amerikanischen Gesellschaft sind. So lautet die zentrale Botschaft seiner Kunst: «We are still here».

Individuen statt Stereotypen
Historische Fotografien inspirieren den Künstler für seine gegenwärtigen Arbeiten. Die Bilder helfen Pappan, in das Leben dieser Menschen einzutauchen. Die Kehrseite der Bilder ist, dass diese oft manipuliert wurden und dazu dienten, Stereotypen zu verbreiten und zu reproduzieren.

In seiner Arbeit Scouts Honor zeigt Pappan ein Halstuch aus dem Jahr 1971 mit einem stereotypen Aufdruck in der Mitte. Pappan stellt diesem Aufdruck zwei Porträts gegenüber, die zwei eigenständige, individuelle Menschen mit unterschiedlichen Gesichtszügen und Eigenschaften zeigen. Sie stehen nur für sich als Individuum, im Gegenzug zum Aufdruck, der stereotyp und oberflächlich verschiedene Bevölkerungsgruppen zusammenfasst.

Scouts Honor, Chris Pappan, 2019-2020, Foto: Chris Pappan

Les missions

Depuis le XVIe siècle, les missionnaires suisses, à commencer par les jésuites en Amérique latine, sont actifs dans presque toutes les régions du monde pour apporter la foi chrétienne aux personnes qui y vivent. Une des premières et plus grandes œuvres missionnaires évangéliques d’Europe est la Mission de Bâle.

Des missionnaires – femmes et hommes – érigent des hôpitaux et des écoles en collaboration avec les autorités locales. S’il leur arrive parfois d’être à l’origine de transformations sociales, ils entretiennent souvent une vision paternaliste de leurs relations avec la population indigène. De retour dans leur pays d’origine, les missionnaires transmettent l’image de cultures inférieures dans les territoires colonisés.

La Mission de Bâle

La Mission de Bâle est fondée en 1815 par des représentants dévots de l’élite bourgeoise de Bâle et des piétistes d’Allemagne du Sud. Dès 1828, des missionnaires sont envoyés vers la Côte-de-l’Or (aujourd’hui le Ghana) et, dès 1834, vers l’Inde du Sud, où ils procèdent à la conversion religieuse de la population locale et
apportent une civilisation prétendument « bienfaisante ».

Les femmes non mariées sont également envoyées dans les régions missionnaires à partir de 1901 – la centrale de Bâle s’attend ainsi à un meilleur « succès de conversion » chez les femmes « païennes ».

Modellfiguren
Mit Tonfiguren aus Indien wird den angehenden Missionaren und auch der Gemeinde in Basel die Lebenswelt im zukünftigen Missionsgebiet nähergebracht. Die Figuren sollen in die indische Gesellschaftsstruktur einführen.

Modellfiguren, Indien, ca. 1886 | Sammlung der Basler Mission Depositum 1981, Museum der Kulturen Basel

Tagebuch einer Missionarin

Maria Müller-Kapff, Ehefrau des Missionars Wilhelm Müller in Kalikut, Indien, beschreibt die Situation während des Ersten Weltkriegs, als die Missionare von den Briten interniert werden. Ihr Mann kommt in Schutzhaft.

Tagebücher über einige Erlebnisse in Indien während der Kriegszeit 1914-1915, Maria Müller-Kapf | Mission 21, Bestand der Basler Mission

Jusqu’en 1901, les femmes n’ont pas le droit d’être missionnaires. Leur seule possibilité est un mariage arrangé avec un missionnaire célibataire. De nombreuses femmes sont prêtes à partir dans un pays lointain rejoindre un époux inconnu, à côté duquel elles peuvent mener une vie autonome. Ce n’est qu’à partir de 1901 que la Mission de Bâle recrute aussi des femmes célibataires comme missionnaires.

Biografie: Gewe, genannt Catherine, Zimmermann-Mulgrave

biografie-gewe-genannt-catherine-zimmermann-mulgrave.pdf

Et aujourd’hui ?

Depuis sa fondation, la Mission de Bâle essuie également des critiques, qui entraîneront la fin de son travail missionnaire au milieu des années
1950. Ces critiques sont dirigées contre les conversions et le sentiment d’être investi d’une mission, véhiculé par une culture européenne
prétendument supérieure.

L’historien indien Mukesh Kumar voit un effet positif au niveau des institutions de santé et d’éducation, qui à de nombreux endroits facilitent la vie des parties converties de la population.

Queerer Aktivismus
Als queerer Künstler beschäftigt sich Sandeep TK mit den Spannungsfeldern zwischen Varnas, Klassen und Geschlecht, bezieht aber auch globale Machtstrukturen, die durch das Erbe kolonialer Vergangenheit entstanden sind, mit ein. Gerade queere Menschen verlassen oft ihre Heimatdörfer, um den Strukturen zu entfliehen, mit dem Preis einen Teil der eigenen Kultur zurückzulassen und sich an eine neue Lebensweise anpassen zu müssen:

«Ich befasse mich auch mit den Bestrebungen von queeren Menschen aus der Kleinstadt, in eine grössere Stadt zu ziehen, um Teil der urbanen Kultur und des umfassenderen Queer-Netzwerks zu werden. [...] Es ist eine kollektive Erfahrung von Queers aus Kleinstädten, die mit den Schwierigkeiten einhergeht, sich an eine neue urbane Kultur, Sprache und Lebensweise in der Stadt anzupassen.»

Foto: Social Media des Künstlers

Fotoserie «Let me add something in my own melody»
In seinem Schaffensprozess merkt der Künstler, dass auf Fotografien oftmals Personen passiv, ohne Selbstbestimmung und in Abhängigkeit von der fotografierenden Person abgelichtet werden. Er verbindet die passive Stellung von Personen in Fotografien mit Geschichten seiner Vorfahren im Umfeld kolonialer Strukturen. Er beschliesst deshalb, diese Geschichten anders zu erzählen und sich dabei selbst abzulichten. Mit Selbstportraits schafft er eigene, neue Bilder der Vergangenheit, die eine selbstermächtigte Person zeigen – seiner selbst.

Die Fotoserie zeigt den Künstler in inszenierten Posen, die Geschichten seiner Grossmutter, seines Vaters sowie aus Briefen Zeit der Basler Mission erzählen.

«Die Basler Mission kam nach Malabar mit dem Ziel, christliche Botschaften zu verbreiten. Um ihr Ziel zu erreichen, errichteten sie Schulen, Fliesenfabriken und Webereien, um Menschen aus den untersten Schichten der Bevölkerung zu beschäftigen.»

Aus der Serie Let me add something in my own melody, 2020 | Courtesy of Sandeep TK

«Ich habe Anzug und Hose vor dem Spiegel getragen, wenn niemand zusah, als ich erfuhr, dass ich den Job bekommen hatte. Ich habe nie den Mut aufgebracht, ihn vor Freunden zu tragen, aber ich habe ihn einmal getragen, als ich in eine Stadt gezogen bin.»

Aus der Serie Let me add something in my own melody, 2020 | Courtesy of Sandeep TK

Forschung im Missionsarchiv Basel
«Vor einigen Jahren hatte ich im Rahmen eines Pro-Helvetia-Aufenthalts die Gelegenheit, einige Zeit im Missions-Archiv in Basel zu verbringen. […] Die Basler Mission war ein christliches Missionswerk, ein europäisches Unternehmen mit imperialen Untertönen der damaligen Zeit. Aber sie (die Missionare) brachten frischen Wind in die Region und konnten die Situation der unberührbaren Kasten als das sehen, was sie war: Unterdrückung. Und in dem Masse, in dem sie helfen konnten, waren die Menschen dankbar, auch wenn die Aktion vom Eifer der religiösen Bekehrung und der zivilisatorischen Mission angetrieben wurde. Als jemand, der aus denselben unberührbaren Kasten stammt wie sie, aus einer Familie, die nicht konvertiert ist, hatte ich verständlicherweise eine komplexe Reaktion auf ihr Vermächtnis in meinem Heimatland.»

Zitat aus: Reading the Body: In Conversation with Sandeep TK, MALLIKA VISVANATHANFEB 26, 2024. Asap Art, alternative South Asia Photography

Foto: Social Media des Künstlers

Les experts

Dès le milieu du XIXe siècle, plusieurs experts suisses travaillent au service des puissances coloniales. Des géologues cherchent du pétrole, des ingénieurs construisent des ponts, des fonctionnaires perçoivent des impôts. Leur savoir-faire est mis au service du développement et de l’administration des colonies.

Quelque 200 Suisses travaillent dans l’État indépendant du Congo (1885–1908), une colonie privée du roi des Belges Léopold II. Quelques voix, comme celle de Daniel Bersot, s’élèvent pour critiquer, dans leurs comptes rendus, la maximisation implacable des profits et l’usage excessif de la violence. Par contre, Erwin Federspiel relativise les événements et justifie la domination coloniale. Grâce à ces comptes
rendus, les exactions commises dans l’État indépendant du Congo, le travail forcé pour la récolte du caoutchouc et les actes de cruauté sont révélés et font l’objet de débats publics en Suisse.

Scharfe Kritik
Der Neuenburger Daniel Bersot (1873–1916) ist ab 1897/98 für drei Monate als Beamter im Kongo-Freistaat. Nach seiner Rückkehr äussert er prinzipielle Kritik am Kolonialismus und berichtet in seinem Buch von Misshandlungen mit der «chicote», einer Flusspferdhautpeitsche, die beispielsweise zur Bestrafung bei Nichteinhalten der Kautschuklieferquoten eingesetzt wurde.

Sous la chicote, Daniel Bersot, Genf, 1909 | Patrick Minder, Fribourg

Rechtfertigungsversuch
Erwin Federspiel (1871–1922) ist ab 1898 für zehn Jahre bei der «force publique», der Militär- und Polizeitruppe des Kongo-Freistaats. Diese schlägt den Widerstand der lokalen Bevölkerung mit extremer Gewalt nieder.

Selber beteiligt am Eintreiben von Steuern während der Kongo-Gräuel, verharmlost und rechtfertigt Federspiel die Geschehnisse in seiner Schrift.

Wie es im Congostaat zugeht, Erwin Federspiel, Zürich, 1909 | Zentralbibliothek Zürich, Bro 12780

Der Anwerber
Jean Boillot-Robert (1913†) ist ab 1901 belgischer Konsul in Neuchâtel und rekrutiert, gegen eine Provision, Schweizer aus der Region als Beamte für den Kongo-Freistaat. Für diese Zwecken veröffentlicht er dieses Buch. Er trägt darin beschönigende „Augenzeugenberichte“ von Schweizer Rückkehrern aus der Kolonie zusammen.

Leopold II et le Congo – Nos fils au continent noir, Jean Boillot-Robert, Neuchâtel, 1904 | Patrick Minder, Fribourg

Biografie: Paul Moehr & Albert Béguin

biografie-paul-moehr.pdf
biografie-albert-beguin.pdf

La science

Sous l’égide coloniale, les scientifiques suisses peuvent mener des recherches en botanique, médecine tropicale ou linguistique. Leurs découvertes se révèlent utiles pour les puissances coloniales : la cartographie, les connaissances « ethnographiques » ou encore la géologie sont utilisées pour assujettir les populations et exploiter les ressources naturelles.

Le savoir indigène est soit ignoré soit usurpé. Les chercheuses et chercheurs « découvrent » des repères ainsi que des espèces animales ou végétales que les peuples colonisés connaissent depuis longtemps. Les scientifiques suisses peuvent en tirer gloire et profit sans mentionner la véritable origine de leurs « découvertes ».

Naturforscher
Die Basler Fritz (1859–1942) und Paul (1856–1929) Sarasin unternehmen 1883 bis 1907 Forschungsexpeditionen in die Kolonialgebiete Ceylon (heute Sri Lanka) und Celebes (heute Sulawesi in Indonesien). Menschen werden als Forschungsobjekte vermessen, fotografiert und in rassentheoretische Kategorien gepresst. Auch Tiere und Pflanzen sind von Interesse.

Entre 1883 et 1907, Paul et Fritz Sarasin entreprennent des expéditions scientifiques dans les territoires coloniaux. Équipés d’instruments de mesure et aidés par des travailleurs forcés, ils explorent les tracés des frontières géologiques, biogéographiques et raciaux-anthropologiques entre l’Asie et l’Australie.

Télescope de Paul Sarasin, vers 1900 | Historisches Museum Basel, Erben Beatrix Staub-Sarasin

Arnold Heim | © ETH-Bibliothek Zürich

Expéditions scientifiques
Le géologue Arnold Heim (1882–1965) mène des recherches sur tous les continents. Des compagnies pétrolières financent bon nombre de ses expéditions. Au cours de sa carrière, il devient un défenseur de la nature et un partisan de la décolonisation.

Expédition à Virunga, lac Mutanda (Ouganda), 1954  | ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv, Hs_0494b-0090-003-AL

Le chercheur audacieux qui pénètre seul « au plus profond » de territoires inconnus et est le « premier » à découvrir ou photographier ceci ou cela, est un mythe. La recherche coloniale est impossible sans coopération locale. Par son savoir et son dynamisme, la population colonisée participe de façon déterminante à l’histoire du savoir. Mais on ne lui reconnaît pas ses découvertes et ses connaissances sur son propre environnement.

Et aujourd’hui ?

Depuis les années 1970, les pays anciennement colonisés demandent la restitution des biens culturels et des restes humains qui leur ont été volés. Toutefois, le traitement des collections muséales issues de contextes coloniaux a commencé à faire l’objet de débats publics seulement ces dernières années. En 2023, le Conseil fédéral a créé une commission indépendante pour le patrimoine culturel au passé problématique.

La décolonisation a fait son entrée dans les musées : ainsi, l’enquête concernant les circonstances d’acquisition des objets et leur restitution est inscrite dans l’agenda de plusieurs musées suisses.

L’exploitation de la nature

Au cours du XIXe siècle, le colonialisme va de pair avec une transformation profonde et la destruction des paysages, de
la flore et de la faune – avec un impact sur le climat encore perceptible à ce jour.

Les colonies servent à fournir des ressources naturelles apparemment inépuisables. Leur demande augmente fortement avec l’industrialisation de l’Europe. Des Suissesses et des Suisses pillent aussi les ressources naturelles en pratiquant l’économie intensive de plantation ou la chasse au gros gibier, comme le montrent des exemples provenant de Sumatra et d’Afrique de l’Est.

« Début d’une plantation »
Les photos d’albums des « planteurs » suisses montrent des forêts défrichées. L’économie de plantation coloniale à Sumatra entraîne la perte d’immenses forêts. Le bouleversement radical subi par la nature est considéré comme nécessaire pour accroître les profits.

Album, Sumatra, vers 1880–1900 | Musée national suisse

Biodiversité menacée
L’expansion des surfaces cultivées va de pair avec la perte d’habitat. La biodiversité diminue fortement. La déforestation a un impact négatif sur le climat. Les colonies sont exploitées comme des réservoirs apparemment inépuisables de ressources naturelles.

« Planteur » devant un champ défriché, Sumatra, fin du XIXe siècle | Museum Heiden, Nachlass Traugott Zimmermann

Widerstand
Die Plantagenwirtschaft birgt viel Konfliktpotenzial. Dieser Brief an den Zürcher Plantagenbesitzer Karl Fürchtegott Grob (1830–1893), zeugt vom lokalen Widerstand. Der Absender droht mit Brandstiftung werden seine Bedingungen nicht erfüllt.

Brandbrief mit Inschrift in einer Batak-Sprache, Sumatra 1875-80 | Völkerkundemuseum der Universität Zürich, Inv.nr. VMZ 01006, © Kathrin Leuenberger

Rückbesinnung
Heute wird in Indonesien diskutiert, ob indigenes Wissen den bedrohten Wald retten könnte. Gemeint sind die ökologischen Kulturtechniken der Batak. Dieses Buch in ihrer Ritualsprache aus Rindenbast zeugt von ihrer engen Beziehung zur Natur.

«Orakelbuch» Pustaha, Sumatra, ca. 18301848 | Rätisches Museum, Chur

Et aujourd’hui ?

Le colonialisme est aussi un moteur du changement climatique. Nocive pour l’environnement, l’économie de plantation engloutit, à ce jour,
d’immenses surfaces forestières. Le carbone stocké dans les forêts est rejeté dans l’atmosphère, contribuant considérablement à l’effet de serre.

Les anciennes colonies en supportent les coûts. Elles sont bien plus fortement affectées par les conséquences du changement climatique, par exemple par l’élévation du niveau de la mer. Par conséquent, des activistes et des organisations internationales réclament une « justice
climatique ».

Continuité
L’artiste indonésien Maryanto se penche sur l’exploitation de
la nature et les structures  postcoloniales. Avec ces fruits
du palmier à huile, il thématise l’expansion des plantations
à Bornéo, l’expulsion des communautés indigènes et la destruction des forêts.

Maryanto, Fresh Fruit Bunch, Yogyakarta, 2023, acrylique sur toile | Yeo Workshop, Singapore

Die Reise auf der Suche nach Palmöl
Maryanto forscht für seine Kunst in seiner Heimat, Indonesien. In Videoaufnahmen beschreibt der Künstler seine Ankunft auf der Insel Kalimantan:

«Ursprünglich hatte ich mir Kalimantan als eine naturschöne Gegend mit dichten Wäldern und grossen Bäumen vorgestellt, aber die Realität sah anders aus. Die Reise war gesäumt von grossen Lastwagen, die Kohle und Palmöl transportierten.»

Maryanto, Perjalanan Kelapa Sawit (Die Reise auf der Suche nach Palmöl), 2023 | © Maryanto

Palmöl im täglichen Leben
In diesem Werk wird die Ölpalme von einer Flut von bekannten Logos grosser Unternehmen und Haushaltsmarken umgeben: Von Oreo bis Nestlé enthalten diese Produkte alle Palmöl, das möglicherweise von Plantagen in Indonesien stammt. Maryanto fordert auf, anzuerkennen, wie allgegenwärtig Palmöl geworden ist, vielleicht sogar unwissentlich. Angelehnt an ein improvisiertes Plakat von aktivistischen Personen und Demonstrierenden steht Palm oil in daily life für die Leidenschaft, die indigenen Gemeinschaften aufbringen, um ihre Wälder zu schützen.

Maryanto, Palm oil in daily life, 2023 | © Maryanto

Le racisme

Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, la prétendue supériorité de la culture chrétienne est considérée comme une expression de l’« ordre divin ». Dans le sillage du siècle des Lumières, celui-ci est toutefois remis en question.

Au tournant du XIXe siècle, les « théories raciales » prennent de l’ampleur en Europe. Elles ne justifient plus la prétendue supériorité de la « race blanche » par la religion, mais par des facteurs « biologiques », qui incluent des caractéristiques physiques telles que la structure des cheveux, la couleur des yeux ou la forme du crâne. La « théorie raciale » qui en découle contribue de manière essentielle à légitimer la domination impériale et l’exploitation des « races étrangères » dans les colonies.

La recherche raciale, critiquée sporadiquement à cette époque comme pseudo-scientifique, s’impose jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale (1939–1945) comme une branche importante de la recherche. Aujourd’hui, l’idée de « race humaine », notamment grâce à la recherche génétique, est officiellement réfutée.

Le racisme et la science

Vers 1900, les universités de Zurich et Genève se hissent au rang de centres internationaux pour l’« anthropologie raciale ». Les « chercheurs en morphologie raciale » mesurent les crânes de personnes provenant du monde entier et les subdivisent en « races ». En particulier, la méthode de l’« école zurichoise » devient, dès les années 1920, un standard reconnu à l’échelle internationale.

Ces études servent aussi à protéger une « race blanche » prétendument menacée. En Suisse, la « théorie raciale » et l’eugénisme sont encore sporadiquement pratiqués jusque dans les années 1960.

Mesure
L’Institut d’anthropologie de Zurich acquiert une triste notoriété pour ses méthodes de mesure – par exemple sur les crânes. Le développement et les essais de ces méthodes et instruments de mesure ont lieu dans les colonies. 

Compas de mesure, Siber Hegner& Co. AG, Zurich, vers 1960 | Institut für Medizingeschichte, Universität Bern

Schweizer Rassenforscher

Professor in Harvard mit grossem Einfluss

Der Zoologe, Paläontolge und Gletscherforscher Louis Agassiz (1807–1873) wandert 1846 in die USA aus und wird einer der Hauptgegner von Darwins Evolutionstheorie. In seiner Theorie der Hierarchie der «Rassen» teilt er die Menschheit mit einer klaren Rangordnung ein, wobei er die «weisse Rasse» der «schwarzen Rasse» als überlegen ansieht. Agassiz lehnt die «Rassenmischung» ab – «Mischlinge» definiert er als minderwertig und will den amerikanischen Staat zur räumlichen Rassentrennung und zur Beschleunigung des Verschwindens der «Mischlinge» verpflichten.

Die Forderung nach Umbenennung des Agassizhorns lehnt der Bundesrat 2007 sowie die drei Gemeinden Grindelwald, Guttannen und Fieschertal 2010 sowie 2020 ab. In Neuenburg hingegen wird der Platz «Espace Louis-Agassiz» 2019 in «Espace Tilo-Frey» umbenannt.

Carte de Visite von Louis Agassiz, William Shaw Warren, um 1865 via Wikimedia Commons

Evolutionstheorie als Grundstein

Als entschiedener Anhänger des Polygenismus, der Lehre der verschiedenen Ursprünge von Menschen verschiedener Rassen, vertritt Carl Vogt (1817–1895) den Standpunkt, dass Menschen sich nicht aus einen, sondern aus mehreren menschenähnlichen Affen entwickelt hätten. Daraus schliesst er, dass Schwarze Menschen, besonders Schwarze Frauen, evolutiontionär am wenigsten entwickelt seien. Besonders an Gehirn- und Schädelform will Vogt erkennen, dass die grössten Unterschiede nicht zwischen Schwarzen und weissen Menschen sind, sondern zwischen den Geschlechtern innerhalb einer «Rasse». 1839-1844 assistiert er Louis Agassiz in Neuenburg und ist 1873 Mitgründer der Universität Genf.

Carl Vogt, K.K. Hofphotograph, Wien, ca. 1860 | The New York Public Library

Strikte Trennung der «Rassen»

Der Arzt Auguste Forel (1848–1931) vertritt Vorstellungen von Eugenik und ist für die Bewahrung und Förderung der Homogenität der weissen Rasse. Seine eugenischen und rassistischen Ideen fliessen in den schweizerischen naturwissenschaftlichen Diskurs ein, der den kolonialen Superioritätsanspruch unterfüttert.

Auguste Forel, aus: Clark University, 1889-1899, decennial celebration, Worcester, Mass, 1899 | Internet Archive

Naturgegebene Überlegenheit

Der Maschineningenieur Julius Klaus (1849–1920) ist überzeugter Darwinist und glaubt an genetisch hochwertige und minderwertige «Menschenrassen». Wobei die weisse Rasse naturgegeben allen anderen gegenüber überlegen sei. Klaus rechtfertigt so den Kolonialismus. Mithilfe der Fördergelder von Klaus über rund 1'275'000 Fr. wird die Julius-Klaus-Stiftung (1922) gegründet, die heute als «Katalysator» der Genetik und Rassenforschung gilt.

Julius Klaus, Reglement der Julius Klaus-Stiftung, Zürich, 1925 | Wellcome Collection

Hierarchie der «Rassen»

Der Zoologe Emile Yung (1854–1918) formuliert zwischen 1880 und 1910 zahlreiche Theorien zur vergleichenden Anatomie zwischen den verschiedenen menschlichen «Rassen» und Affen. Ähnlich wie Carl Vogts Theorien beschränkt er sich bei der Hierarchisierung nicht auf die «Rasse», sondern bezieht sich auch auf Geschlecht und Klasse. Yung praktiziert auch Messungen an den Körpern Schwarzer Menschen, die an der Schweizer Landesausstellung von 1896 im «Village Noir» ausgestellt sind.

Emile Yung, Jean Lacroix, Genf | Bibliothèque de Genève

 «Rassenhygiene» und Ethik

Der Psychiater Paul Eugen Bleuler (1858–1939) bezieht sich, wie die meisten Universitätspsychiater seiner Zeit, in seiner Forschung auf die «Degenerationslehre», der zufolge psychische Erkrankungen als eine Art «Entartung» zu sehen seien. Dabei verschränkt sich die «Degenerationslehre» mit eugenischen und später «rassenhygienischen» Ideen. In Bleulers Aufsatz Die naturwissenschaftlichen Grundlagen der Ethik (1936) bekräftigt er die Notwendigkeit einer strikten Rassenhygiene als Grundlange einer konsistenten Gesellschaftsordnung.

Paul Eugen Bleuler, ca. 1910 | ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv, Portr_09914

Politisierung der «Rassenhygiene»

Einst Schüler von Auguste Forel, gründet Ernst Rüdin (1874–1952) die vom Deutschen Alfred Ploetz herausgegebene Zeitschrift «Archiv für Rassen- und Gesellschaftsbiologie» mit. In diesem «rassenhygienischen» Kampfblatt schreibt Rüdin über die Bildungsleistung von Schwarzen Amerikanern als «eine nicht zu unterschätzende Gefahr für die weisse Rasse» und warnt vor «einer Vermischung mit weissem Blut». 1905 gehörte er zu den Gründungsmitgliedern der von Alfred Ploetz präsidierten «Gesellschaft für Rassenhygiene».

Ernst Rüdin, aus: Erblehre und Rassenhygiene im völkischen Staat, Ernst Rüdin, München, 1934 | Zentralbibliohthek Zürich, JKS A 1292

Pseudo-wissenschaftlicher Antisemitismus

George Montandon (1879–1944) wird europaweit berühmt, nachdem er im Oktober 1940, nach der Kapitulation von Frankreich, im Werk Comment reconnaître le Juif?  antisemitische «Rassenthesen» formuliert. Von 1941 bis 1942 werden seine «Rassenthesen» im Deutschen Reich in die Praxis umgesetzt. In Frankreich arbeitet Montandon als «Rassenexperte in Judenfragen» für die Nazis.

George Montandon, Neuchâtel, 1913 | Zentralbibliothek Zürich, BR 435

Für den Erhalt der «weissen Rasse»

Der Anthropologe Otto Schlaginhaufen (1879–1973) gehört 1921 zu den Mitbegründern der Julius-Klaus-Stiftung für Vererbungsforschung, Sozialanthropologie und Rassenhygiene, deren Ziel es ist, die «praktischen Reformen zur Verbesserung der weissen Rasse» vorzubereiten und durchzuführen. Mit dem Ziel, die Grundlagen für eine Rassentypologie der Schweizer Bevölkerung zu schaffen, vermisst Schlaginhaufen Schädel von asiatischen Menschen und ist Leiter des ersten Schweizerischen eugenischen Grossprojekts, bei dem über 35'000 Wehrpflichtige der Jahre 1927 bis 1932 anthropologisch vermessen werden.

Otto Schlaginhaufen, Franz Schmelhaus, Zürich, 1914 | Universitätsarchiv Zürich, UAZ AB.1.0873

Neue Autorität für die Schweizer «Rassenforschung»

Marc-Rodolphe Sauter (1914–1983) ist ein Schüler des Genfer Anthropologen Eugène Pittard (1867–1962) und hat nach dessen Emeritierung den Lehrstuhl für Anthropologie in Genf inne. Sauter sorgt dafür, dass die «Rassenforschung» mehrere Jahrzehnte auf der Agenda der Genfer Anthropologie verbleibt. In seiner Forschung ist er bestrebt, die europäische Bevölkerung in verschiedene «Rassen» einzuteilen und zu klassifizieren, mit dem Ziel, der schweizerischen «Rassenforschung» nach dem Zweiten Weltkrieg neue Autorität zu verleihen.

Marc Roldolphe Sauter, vor 1952 | Bibliothèque de Genève

Le racisme structurel aujourd’hui

SLe racisme structurel, qui émane de normes et d’institutions, consiste en une situation défavorisée au niveau de l’instruction, de l’accès aux soins, de la recherche d’un logement et d’une activité professionnelle ainsi qu’en un « profilage racial », à savoir les contrôles policiers basés
sur la couleur de la peau.

En 2022, l’étude de référence du Service de lutte contre le racisme en Suisse, qui repose sur les témoignages récoltés, montre que les personnes originaires de l’Europe du Sud-Est, les personnes noires et les minorités religieuses sont exposées à une discrimination structurelle.

Résistance et autonomisation

Depuis les années 1970, plusieurs associations et particuliers s’engagent contre le racisme et la discrimination en Suisse. Depuis 1995, la norme pénale contre le racisme est inscrite dans le Code pénal. La loi protège les personnes discriminées, menacées ou rabaissées en raison de leur couleur de peau, de leur ethnie ou de leur religion.

À côté de bon nombre de réseaux et d’organisations autonomes, il existe dans presque chaque canton un service ou un point de contact publics pour la lutte contre le racisme et la discrimination.       

Robin Bervini, *1989, Tessin

Es hat lange gedauert, bis ich meine Hautfarbe und mein Schwarzes Erbe akzeptiert habe. Ich hoffe, dass ich durch meine Arbeit und meinen Weg der Selbstakzeptanz andere Menschen inspirieren und mit ihnen in Kontakt treten kann - unabhängig von ihrer Kultur, ihrem Geschlecht oder ihrer Klasse.

Robin Bervini ist ein Schweizer Fotograf und bildender Künstler. Seine Arbeit konzentriert sich zum einen auf den Menschen, zum anderen auf das technische Experimentieren, um neue Ausdrucksformen zu finden. In seinem Studium konzentrierte sich Bervini zunächst auf Porträts und den Körper, den er mit traditionellem und Sofortbildfilm erkundete.  Aktuell erforscht Bervini neue Techniken zur Darstellung des Individuums durch Photogrammetrie, 3D-Modellierung und virtueller Realität und fokussiert sich dabei auf ethnische Identität, Geschlecht und soziale Zugehörigkeit. Robin Bervini ist derzeit als Creative Producer bei Stojan.com tätig.

Bervinis Arbeiten wurden bereits in Tokio, Paris, Zürich, Genf, Lugano und Locarno ausgestellt.

Marion Hermann, *1975, Zürich/Bern

Ich versuche Menschen, die nicht die gleichen Privilegien haben wie ich, selbst in die Sichtbarkeit zu bringen.

Marion Hermann ist mitinhabende und geschäftsführende Person des Zwischennutzungsprojekts «Das Dazw/schen» in Zürich.

«Das Dazw/schen» versucht sicherzustellen, dass auch Personen, die von strukturellem Rassismus betroffen sind, Zugang zu Mietobjekten haben und  Raum erhalten. Ich versuche den administrativen Weg so gering wie möglich zu halten und nehme mir gerne Zeit, falls Unterstützung erwünscht ist. So finden auch sehr viele NGO's den Weg ins «Das Dazw/schen».

Hermann bezeichnet sich als «Aktivist*in». So ist Marion auch immer wieder an Veranstaltungen und Demonstrationen anzutreffen bei denen es um Menschenrechte geht

Mardoché Kabengele, *1995, Bern

Um einen Diskurs über Rassismus führen zu können, ist es wichtig, an die Geschichte des Rassismus und an den Kampf der Zivilgesellschaft gegen Rassismus zu erinnern.

Mardoché Kabengele ist Mitglied des Berner Rassismus-Stammtisch, bei dem er sich für die Vernetzung von Menschen mit unterschiedlichen Lebensrealitäten und gegen strukturelle Diskriminierung engagiert. Er ist ausserdem in verschiedenen Kollektiven aktiv, wie dem Community-Center Livingroom oder dem Diskussionsformat «We talk – Schweiz ungefiltert». Seit 2020 ist er als administrativer Mitarbeiter der Geschäftsstelle des Institut Neue Schweiz tätig. Der 29-jährige stellt sich aktuell die Fragen über aktivistische Utopien und sich setzt sich ein für einen «unaufgeregten Diskurs» über (Post-)Migration ein. Denn für Kabengele ist Migration heute kein Ausnahmezustand, sondern gehört zum Alltag der Schweizer Gesellschaft.

Sandra Knecht, *1968, Basel/Buus

Heimat muss immer wieder verhandelt werden – Und genau das mache ich in meiner Arbeit.

Aufgewachsen ist Sandra Knecht im Zürcher Oberland. Bevor sie sich entschied, hauptsächlich als Künstlerin zu leben und zu arbeiten, war sie während 25 Jahren als Sozialpädagogin tätig. In ihren künstlerischen Arbeiten beschäftigt sie sich vor allem mit den Themen Identität und Heimat oder «Heimatidentität», wie Knecht es selbst nennt. Für ihr Werk My Land Is Your Land, für das sie mit dem Schweizer Kunstpreis 2022 ausgezeichnet wurde, untersucht Sandra Knecht das Konzept «Heimat», das für sie stark von Inklusion und Solidarität geprägt ist. Heimat als unbekannter Ort (Home is a Foreign Place), beschäftigt Knecht nun seit mehreren Jahren, wobei sie das Leben auf dem Land als Ausgangspunkt nimmt. Sandra Knecht eröffnete im November 2015 die «Chnächt» Scheune im Basler Hafenareal. Damit schuf sie einen «Heimatort» inmitten eines Unortes, an dem alle Menschen willkommen sind.

Zur künstlerischen Praxis von Sandra Knecht gehören auch  Kochen, Filme und Performance.

Shyaka Kagame, *1983, Genf

Ich würde meine Arbeit nicht unbedingt als «aktivistisch» bezeichnen. Am ehesten würde ich sagen, dass ich den Ansatz des Hip-Hop verfolge: zu erforschen, was man selbst ist und was unsere Mitmenschen erleben.

Shyaka Kagame wurde 1983 als Sohn ruandischer Eltern in Genf geboren.

Nach seinem Studium der Politikwissenschaften begann er, Dokumentarfilme zu drehen, von denen der erste, Bounty (JMH & FILO Films/RTS), 2017 in den Kinos lief. Der Film befasst sich mit den Identitätsfragen der ersten Afro-Schweizer Generation und konzentriert sich auf den Alltag von fünf Personen mit unterschiedlichen Profilen.

2018 drehte er für das TV-Nachrichtenmagazin Temps Présent (RTS) eine Reportage mit dem Titel Policiers Vaudois, une violente série noire, in der es um die Zunahme der Todesfälle von Schwarzen im Zusammenhang mit Polizeieinsätzen im Kanton Waadt ging.

Walesca Frank, *1991, Luzern

Unsere individuellen Unterschiede sind das, was uns als Gesellschaft stark macht.

Walesca Frank versteht sich als aktivistische Kommunikationsdesignerin und hat 2022 mit dem «Black Stammtisch» in Luzern ein Projekt zur Bekämpfung von Rassismus und Diskriminierung ins Leben gerufen. Ihr Ziel ist es, das Bewusstsein für kulturelle Vielfalt zu fördern und die visuelle Repräsentation von Schwarzen Menschen in den Mittelpunkt zu stellen. Dabei geht es ihr nicht nur um die Darstellung in den Medien, sondern auch um die physische Realität sowie um die Vielschichtigkeit von Schwarz sein und Schweizer:in sein. Seit Anfang 2024 gibt es auch einen «Black Stammtisch» in Zürich.

Während ihres Masterstudiums hat sie sich mit der Frage beschäftigt, wie über Rassismus gesprochen wird, und auf dieser Grundlage verschiedene Gesprächsformate entwickelt, darunter auch den «Black Stammtisch». In diesem geschützten Raum treffen Menschen zusammen, um nicht nur ihre Erfahrungen mit Rassismus zu teilen, sondern auch gemeinsam über «Black Joy» und mentale Gesundheit zu sprechen.

Continuités coloniales

Renversement d’un monument | © Musée national suisse

Renversement d’un monument
En 2021, l’artiste genevois Mathias C. Pfund installe une version
réduite la tête à l’envers d’une sculpture de David de Pury
(1709–1786), impliqué dans le commerce triangulaire et donc
dans la traite des personnes réduites en esclavage, à côté de
la statue originale de 1855.

Mathias C. Pfund, Great in the concrete, ex. 2/5, 2022, bronze | Musée national suisse

Plus d'informations : Whitey on the Moon & La tête dans le socle

Agassiz kopfüber
1906 bebt in San Francisco die Erde so stark, dass die Statue von Louis Agassiz von der Fassade der Stanford University fällt. Der Schweizer Natur- und Gletscherforscher, der in den USA aber auch rassistische Theorien entwickelte, landet kopfüber und bricht in den Boden ein. Dieses Ereignis wird Jahre später als symbolische Geste der Natur interpretiert und das Bild des versenkten Agassiz in der Kampagne Demounting Agassiz verwendet.

Vom Erdbeben gekippte Skulptur von Louis Agassiz, Antonio Frilli, Stanford University, San Francisco, 1906 | Zeitungsartikel The Fall of Agassiz at San Francisco, The Sphere, 1906

Denkmal von David De Pury
Der Gemeinderat von Neuchâtel lanciert 2022 einen künstlerischen Wettbewerb, dessen Mitpreisträger Mathias C. Pund ist. Er nimmt das Bild der gestürzten Agassiz-Skulptur zum Anlass, das Denkmal des Bankiers und Sklavenhändler David de Pury (1709–1786) zu hinterfragen. Mit seinem Werk möchte der Künstler nicht unbedingt eine Verbindung zwischen diesen beiden Biografien herstellen, sondern auf die Art der Repräsentation «grosser Männer» im öffentlichen Raum hinweisen.

Seine umgekehrte, kleine Version der Skulptur bezeichnet der Künstler als Fussnote zur Würdigung De Purys im öffentlichen Raum.

Mathias C. Pfund, Great in the concrete, 2022, Bronze

L’installation vidéo

Que signifie l’héritage colonial pour la Suisse actuelle ? L’installation vidéo met en scène, sous la forme d’un podium, les débats sociaux actuels reflétant diverses positions et perspectives. Les thèmes débattus sont :

  •  Traces coloniales et angles morts
  •  Héritage colonial et culture mémorielle
  •  Responsabilité historique et réparation

La parole est donnée à différentes personnes représentant les champs

© Musée national suisse

Schulunterlagen zur Ausstellung

240911_kolonial_su_download.pdf

Video-Führung für Schulklassen

Blogartikel

Mehr Infos zur Ausstellung finden Sie hier.